Wednesday 21 May 2008

Sex education and the campaign against teenage AIDS

AIDS EDUCATION IN RWANDA

Extract from « La Nouvelle Relève » de 21 avril 2008

« L’usage du préservatif : les parents s’en tiennent aux mœurs »

La campagne toute récente de la Commission Nationale de Lutte contre le Sida (CCNLS) et du Ministère de la Santé à propos de l’usage du préservatif par les enfants, a suscite les débats houleux. La Nouvelle Relève s’est approchée des parents pour s’enquérir de leurs avis.

Le fléau du Sida, les grossesses non désirées et les maladies sexuellement transmissibles ont poussé le Minisanté et la CNLS ainsi que d’autres organismes intéressées par ces problèmes, à entreprendre une campagne de sensibilisation des parents sur l’éducation sexuelle. Ainsi, la 1ère phase de cette campagne avait pour objectif d’encourager les parents à dialoguer avec leurs enfants au sujet des rapports sexuels. Les parents avec qui nous sommes entretenus ont soutenu cette idée parce que, disent-ils, les enfants ont besoin des explications suffisantes dans le domaine de la sexualité. La majorité des parents ont souligne qu’un tel dialogue profiterait beaucoup aux plus jeunes filles qui deviennent enceintes précocement après avoir cru aux propos mensongers de leurs partenaires sexuelles

La seconde phase « witegereza » (n’attends pas apprend-moi à dire non et à respecter le non de mon amie), exhortait les parents à enseigner à leurs filles de dire « non » aux propos relatifs aux rapports sexuels de leurs amis, et à apprendre aux garçons à respecter le « non » de leurs amies. Cette idée a été bien accueillie par les parents. Ces derniers ont même soutenu que les garçons doivent respecter ce refus qui, non seulement prévient le Sida et les grossesses non désirées, mais aussi permet les valeurs morales.

La dernière phase de campagne « n’attend pas, apprendre moi à utiliser le condom », visa à faire appel aux parents à apprendre aux enfants comment utiliser le préservatif en guise de protection contre tous ces maux ci haut évoques.

La Nouvelle Relève s’est rendu dans le District de Nyamagabe, en Province du Sud, et a pu s’entretenir avec certains parents à ce sujet.

« Moi, je suis incapable d’apprendre à mes enfants l’usage du préservatif, je pense que c’est dans ce sens que je les incite automatiquement au libertinage sexuel. Pour moi, ce serait lui accorder la permission de faire des rapports sexuels alors que peut-être avant, il n’avait aucune idée de cela ! » a dit un certain Munyanshongore, paysan dudit District. Kamuhanda, Denys a, quant à lui, précisé : « moi-même, depuis ma naissance, je n’ai jamais utilisé ce truc, comment vais-je le montrer à mes enfants ? A moins que je sois fou pour oser même faire ça! Que cette tache soit confiée aux médecins ou aux enseignants, si no pour nous simples paysans, c’est une autre problème ! Son assertion a été soutenue par plusieurs autres individus qui attribuent cette responsabilité a la classe des intellectuels ».

Un enseignant d’une école primaire a déclaré lui aussi que cette mise en garde devrait être adressée non seulement aux enfants mais aussi à toute personne car, a-t-il souligné, le fait de leur exhiber le préservatif et de les rassurer sur la protection contre tous les conséquences qui découlent des rapports sexuels.

Pour les religieux, la méthodologie semble compliquée et exagérée. « Pourquoi ne pas expliquer aux enfants que le libertinage sexuel est une mauvaise conduite qui est contraire à la loi divine ! Ne faillait-il pas les convaincre que non seulement les rapports sexuels entraînent des conséquences indésirables affectant leurs avenir mais aussi ils empêchent d’observer le 6ème commandement de Dieu » à fait constater un religieux protestant trouvé en cours de route dans le District de Nyamagabe qui à décliné de donner son identité.

De retour vers Huye, en taxi minibus était assis à coté de moi un agent d’une ONG oeuvrant dans le District de Huye qui, tout en regardant le panneau publicitaire sur lequel figure le slogan « n’attends pas, apprends-moi à utilise le condom » a murmuré « finalement où allons-nous arriver ? Comment oser dire à mon enfant, voilà le condom, voilà comment l’utiliser, est-ce que je vais lui expliquer en théorie ou en pratique ? Vraiment notre société devient de plus en plus occidentalisée ! Nos enfants acquièrent beaucoup de choses avec les films, la télévision et surtout l’Internet. Seulement, a-t-il poursuivi, cette campagne devrait commencé à l’école, dès le bas age avec une méthodologie appropriée. Elle devrait être faite étapes par étapes selon les niveaux d’age. Pour moi, il est difficile pour un parent d’improviser ».

Une femme, à coté de lui, répliquait : « la campagne vaut la peine, mais les parents se trouvent inquiets croyant que le fait de montrer ces choses serait une façon de les corrompre et les inciter à la curiosité de passer à l’action ».

Il est donc nécessaire de sensibiliser et d’éduquer la population à l’usage du préservatif car la majorité des personnes interrogées, surtout en milieu rural ne connaissent que par des rumeurs, l’utilisation du préservatif. Aussi, faut-il penser à un programme scolaire pour éduquer les jeunes, dès le jeune âge, en matière de sexualité. En outre, tel que certains parents l’ont affirmé, l’abstinence est le moyen le plus efficace de se protéger contre tous les maux.

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