Thursday, 13 March 2008

Acouple of things in French

This is the notorious article on prostitution in Gitarama referred to in the blog for Feb 13th.

Extract from « UMUREZI », the Muhanga District staff magazine, 2005

Le corps s’achète à bas prix !

La prostitution croît de plus en plus surtout que dans les quartiers de Nyabisindu, Kibiligi, Kivoka et Remera. Ce plus vieux métier prend de nouvelles formes au fil des temps. M. Alphonsine, vingt ans dans ce métier, et spécialiste dans ce domaine, affirme-t-elle aisément. En plus d’elle plus de 150 prostituées oeuvrent dans ladite ville, la plus part étant les jeunes filles âgées de 14 à 27 ans. Ces filles viennent des Districts environnants la ville de Gitarama, comme Ndiza, Ntenyo, Ruhango, Mwendo dans la Province de Kibuye et Ngororero de Gisenyi.

À Ruvumera, quatre prostituées partagent un taudis de deux chambres. Cette vie malheureuse est aussi partagée avec leurs enfants qui ne finissent que par devenir comme leurs mères. Ces prostituées ont un langage particulier qui incite leurs clients. Par exemple, le terme « coup pressé » est souvent utilisé pour signifier selon elles le premier tour de l’acte proprement dit, d’environ 3 minutes. Leurs tarifs varient selon le temps et les circonstances. Pour les prostituées de Rumuvera le prix est entre RwF500 et RwF3000 en fonction du temps qu’utilisent leurs clients. Elles expliquent en disant que RwF500 c’est pour le coup presse, de RwF1000 a RwF2000 c’est toute la journée et RwF3000 c’est pour les clients qui logent. Abondant dans le même sens, les prostituées de Kibiligi s’achètent de RwF300 à RwF2000 tandis que celles de Kivoka se prostituent pour RwF300 à RwF1500.

Selon les statistiques, les prostituées ont passé de 120 à 150 de 2003 à 2004 pour dire que chaque année il y a une augmentation. Les raisons qui poussent la plus part de ces jeunes filles à cette débauche sont : la pauvreté comme cause première, le rejet familiale, les convoitises et le vice. Ces jeunes filles précisent qu’elles se prostituent non pas pour le plaisir mais pour l’argent. Leurs clients sont les chauffeurs, les taxi-men de vélo communément appelées « Abanyonzi ».

EARTHQUAKES and FLOODS

THE COST OF RWANDA’S EARTHQUAKES SO FAR:
I"m very conscious that I've made light of the earthquakes and heavy rain, but as the following stuff shows, it's been pretty dreadful for a lot of ordinary Rwandans!

(from « La Nouvelle Relève » newspaper of 18-25 Feb

In the 2 big earthquakes on February 3rd :
37 people killed
643 hospitalised, of whom 276 physically injured and 367 with trauma/psychological damage
Bushenge hospital more than 75% destroyed
Shangi and Nkombo secondary schools destroyed, and Kagano and Gafunzi secondary schools damaged
Many primary schools affected; 212 classrooms (6289 pupils) need rebuilding; and a further 113 need varying degrees of repair. Classes being held in tents for the time being.
1201 homes destroyed
36 churches damaged, of which some totally destroyed

Another 11 people killed in Feb 14 earthquake with several houses destroyed.
Because tremors continue, many people in affected areas prefer to live under plastic sheeting or in tents.

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THE COST OF THE EXCEPTIONALLY HEAVY RAIN WE HAD IN FEBRUARY:

(also from « La Nouvelle Relève », of 18-25 Feb

Au moment où la population du District de Muhanga dans la Province de Sud souffre toujours de deux démissions successives de leurs maires, le premier pour n’avoir pas rempli ses fonctions correctement, le second pour avoir affiché un comportement indigne, voilà que cette population affronte les moments durs causés par les fortes pluies qui ont occasionné des destructions aussi bien des cultures que des maisons, sans oublier les pertes en vies humaines.

Les pluies qui se sont abattues sur les collines de Muhanga ont montré que la population a encore à multiplier des efforts dans la lutte contre l’érosion. Ces pluies ont ravagé des plantations de manioc récemment planté sur les collines. Elles ont provoqué des inondations dans les vallées qui emportèrent les plantations de mais, de bananeraie, de riz, de légumes de toute sorte, de fruits etc.

Sur leur passage, ces eaux d’érosion ont également, emporté les ponts reliant les cellules et les imidugudu (agglomérations), le petit bétail, notamment des chèvres innombrables.

A propos des vies humaines péries, dans le secteur Muhanga, la foudre frappa une femme qui perdit la vie sur le champ. Dans le secteur Kibungu, un enfant de 14 ans se vit emporté par des eaux du ruisseau Nyakabanda et mourut immédiatement. A Kibangu toujours, les inondations ont détruit la micro centrale hydraulique qui, normalement, fournissait de l’électricité pour la population. Dès lors, cette population n’est plus éclairée. Dans ce même secteur, les routes ne sont plus praticables à cause de la boue des terres venues des collines, qui rend ces routes très glissantes. La plupart de ces routes n’ont plus de ponts qui, pourtant, avaient fait suer la population lors de leur reconstruction. Revenant sur le secteur Muhanga, la population a fait savoir qu’elle a perdu environ 12 hectares de manioc et 3 hectares de bananeraie. A Cyeza, les pluies ont détruit 112 hectares de bananeraie, 80 hectares de manioc, 23 hectares de soja ainsi que 2 maisons.

A Rongi 6 maisons d’habitations ont été écroulées par des torrents.

La population rencontrée sur les lieux de désastre a regretté son énergie qui se voit anéantie par la puissance inattendue des pluies. Cette population, avec des larmes dans les yeux, se voit ainsi livrée à la merci de la famine et de la pauvreté, deux maux qu’elle croyait avoir vaincus à jamais.

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